La quête épique du financement d’un projet

Dans un petit village, niché au cœur des montagnes, vivait une personne neuroatypique, qui avait subi tout ce qu’il y a de pire dans l’école classique, et rêvait d’ouvrir une école magique, le Donjon du Savoir. Cette école magique avait pour vocation de devenir une plateforme de connaissances à la demande où chaque personne (enfant ou adulte), indépendamment de ses capacités physiques ou mentales, pourrait s’épanouir et apprendre dans un environnement inclusif et bienveillant. Hélas, le manque de fonds menaçait la réalisation de ce noble projet.

Un jour, Julie, formatrice passionnée et concernée, et fondatrice du Donjon du Savoir, décida qu’il était temps de lancer une quête pour obtenir les financements nécessaires. Elle se mit en route vers la ville voisine, bien déterminée à convaincre les banquiers de soutenir son projet.

Son premier arrêt fut à la banque de Monsieur Agraire, un banquier tenant un établissement réputé pour sa solidarité et son financement de projets pro inclusion. Julie, pleine d’espoir, présenta son projet avec enthousiasme.

“Une école inclusive, dites-vous ?” grogna Monsieur Agraire en haussant les sourcils. “Si encore c’était un homme qui présentait le projet, comme je le croyais quand j’ai accepté de vous donner rendez-vous, pourquoi pas. Mais les femmes devraient se contenter d’élever leurs propres enfants, pas de lancer des projets insensés. Revenez me voir quand un expert comptable aura validé votre projet et qu’un homme le portera”.

Déterminée à ne pas se laisser abattre alors que le projet était déjà validé par deux cabinets d’experts comptables, Julie quitta la banque avec la tête haute. Elle se rendit alors à la banque de Monsieur Duval, connu pour ses conseils avisés en matière d’entrepreneuriat.

“Une école en ligne pour tous les enfants, y compris ceux avec des handicaps et qui puisse servir aussi aux adultes ?” s’exclama Monsieur Duval en ricanant. “Les enfants handicapés n’ont pas besoin d’une école spéciale, ils n’ont pas besoin d’école du tout. Ils devraient rester à la maison, c’est leur place. Pour le reste, les banques vous aideraient surtout si vous arrêtiez de travailler de chez vous et que vous achetiez des locaux professionnels. Créez une SCI, trouvez des locaux et refaites une demande”.

Julie sentit une vague de frustration monter en elle, mais elle savait qu’elle ne devait pas abandonner. Elle monta une SCI, trouva des locaux et refit une demande.

“Vous avez créé une SCI et trouvé des locaux ?” demande Monsieur Duval, toujours en ricanant. “Bien, ça ne changera rien, le service financier nécessaire à débloquer vos fonds n’existe pas… pour vous…” ajouta le banquier en s’esclaffant.

Julie quitta la banque, désœuvrée. De retour dans son village, elle décida de communiquer ouvertement sur ses échecs et son idée révolutionnaire.

“Nous n’avons pas besoin des banques !” déclara-t-elle avec détermination. “Nous pouvons réaliser ce projet ensemble. Je propose que chacun investisse un euro symbolique dans notre école. En échange, chaque investisseur recevra une part des bénéfices futurs.”

Quelques personnes, touchées par la passion de Julie, acceptèrent de se lancer dans cette aventure. Chacun⸱e donna son euro avec le sourire, convaincu⸱e que leur petit geste contribuerait à un grand changement.

Le Donjon du Savoir commençait à prendre forme.
Pour qu’il puisse ouvrir pour de bon, il restait, cependant, à réunir plus de vaillant⸱e⸱s défenseur⸱euse⸱s de cette cause d’accès à la connaissance.

Que serez-vous ? Un Agraire ? Un Duval ? Ou l’une des personnes prêtes à investir 1 euro symbolique pour que le projet voit enfin le jour ?

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